Proposer une analyse de situation

L’une des propositions centrales de GPS Educ’ est de prolonger les échanges d’expériences et de points de vue qui ont lieu sur le forum par la constitution de petits groupes (trois à cinq personnes) qui vont rédiger ensemble le récit et l’analyse de la situation problématique qu’ils ont choisie, et cela dans la perspective d’une publication sur le catalogue. Il est facile de créer ou de rejoindre de tels groupes sur la plateforme. La réflexion collective et la co-écriture du groupe sont par ailleurs accompagnées par le guide d’écriture (ou protocole) suivant :

• Choix de la situation

Il s’agit de choisir une situation susceptible de répondre aux trois critères suivants :

1) c’est une situation professionnelle que vous avez vécue ou dont vous avez été témoin ;

2) c’est une situation qui soulève des problèmes pour lesquels la réponse à apporter ne va pas de soi. La situation peut par exemple comporter des aspects complexes et contradictoires ; ou induire des conséquences multiples, à différents niveaux, pour les différents acteurs, à court, moyen ou long terme ; ou mettre en jeu des questions « sensibles » engageant des convictions et des opinions personnelles non nécessairement partagées ; etc.

3) la considération et l’analyse de cette situation vous apparaissent formatrices, non seulement pour vous mais aussi pour les enseignant-e-s (et plus particulièrement pour ceux/celles qui entrent dans le métier) ainsi que pour les autres acteurs de l’éducation.

• Récit et analyse de la situation

Le protocole comporte les moments suivants :

 1.  « Un titre et des mots-clé »

Choisissez un titre ainsi que des mots-clé (trois ou plus) qui peuvent être associés à la situation.

NB : en cas de publication dans le catalogue de la plateforme GPS, ce titre et ces mots-clé peuvent être modifiés par le comité éditorial pour harmonisation avec l’ensemble du catalogue.

 2.  « La situation »

Rédigez un récit détaillé et contextualisé de la situation et de la façon dont le.la professionnel.le concerné.e y a réagi.

NB : le récit peut s’arrêter au « moment critique » généré par la situation, ou bien rapporter aussi ce que le.la professionnel.le a fait pour y répondre et les conséquences qui ont suivi.

Veillez à anonymiser autant que possible votre récit (en n’indiquant pas le nom précis de l’établissement, des enseignants, des élèves concernés…)

Conseils pour la rédaction de cette partie (ces différentes indications ne sont que des pistes pour conduire la rédaction du récit de la situation) :

• Veillez à rapporter le plus grand nombre d’éléments de contexte possible (même s’ils vous paraissent ne pas avoir de rapport direct immédiat avec le problème posé par la situation). Par exemple, le statut de l’enseignant.e ; les caractéristiques de la classe, de l’équipe et de l’établissement ; les élèves impliqués dans la situation et leur activité au moment où est survenu le problème.

• Si possible, le récit est co-écrit par l’ensemble du groupe. À défaut, une première version du récit peut être écrite par celui/celle qui a vécu la situation, puis soumise aux autres membres du groupe. À la suite des remarques, demandes d’éclaircissements, de compléments… fournies par ces derniers, le.la professionnel.le concerné.e par la situation rédige une seconde version. 

• Le récit de la situation peut être rédigé à la troisième personne du singulier, ce qui favorise la constitution de la situation en objet commun d’analyse du groupe.

3 .« Les problèmes posés par la situation »

Analysez le/les problème-s précis que pose la situation. Il s’agit de bien expliquer ce-s problème-s, en faisant voir :

• qu’il-s peut/peuvent concerner différents acteurs (l’élève, l’enseignant, les autres élèves, les autres professionnels), à différents niveaux (la classe, l’établissement, le quartier, la ville, la société…), et qui peuvent être interrogés selon des approches différentes (sociologique, psychologique, historique, pédagogique, didactique…) ;

• qu’il-s peut/peuvent être lié-s à des conséquences variées induites directement ou indirectement par la situation ;

• comment il-s peut/peuvent surprendre, mettre en difficulté, déstabiliser…, et ne pas présenter, même après réflexion, de réponse évidente.

4 . « La dimension réglementaire »

Exposez en quoi la situation met en jeu des aspects réglementaires nécessitant de se référer aux textes d’instructions officielles (code de l’éducation, arrêtés, circulaires, programmes… mais aussi règlement intérieur d’un établissement.)

NB : Veillez à référencer précisément en notes de bas de page les sources que vous citez.

5 . « Ce qu’en disent des collègues et d’autres acteurs »

À l’issue d’une enquête conduite dans votre environnement professionnel, rapportez, analysez et discutez ce que d’autres acteurs jugent de la situation que vous leur exposez. Il s’agit de recueillir les points de vue d’autres collègues, en tirant parti de la richesse liée à la différence entre les membres de votre groupe (différence de statuts, de contexte d’exercice du métier, de socialisation professionnelle, etc.), mais il s’agit aussi d’intégrer autant que possible les points de vue d’autres acteurs (y compris éventuellement : parents, élèves…). L’enjeu de cette partie est de montrer ce que pensent et suggèrent les différentes catégories d’acteurs et de rapporter leurs différents points de vue sur la situation (qui peuvent, ou non, apparaître contradictoires, sécants, complémentaires, etc.).  

7. « Quelles pistes de résolution de la situation ? »

Présentez les différentes pistes qui vous semblent pouvoir répondre à la situation, en interrogeant à la fois leurs avantages et leurs éventuels inconvénients. Distinguez également, lorsque c’est pertinent, l’action à court terme (il faut parfois prendre position dans l’immédiat, au moment où se présente la situation) et l’action à plus long terme (des décisions doivent être également prises à moyen ou à long terme, permettant de poursuivre la prise en charge du ou des problèmes posés par la situation).

8. « Prendre parti »

Dans cette conclusion, compte tenu de la nécessité pratique de prendre parti (ignorer le problème ou ne pas agir étant une forme de « réponse »), proposez la solution que vous adopteriez si vous étiez personnellement confronté.e à la situation. L’idée est en effet que vous preniez position pour l’une des pistes suggérées relativement à ce qui vous semble possible de faire à votre échelle, dans votre classe, dans votre établissement.

NB : les différents membres du groupe peuvent proposer des prises de parti différentes.

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